La musique originale

Comme dans mes précédents films, j’ai travaillé avec un musicien compositeur pour  la musique de mon film. La première fois, c’était avec Thomas le Corre puis il y a eu ma longue collaboration avec Jérémie Elis.

Il fallait que Bienvenue à la CPAM 3.0 se nourrisse d’une musique électronique. Je ne savais pas laquelle. L’écriture du film s’est faite avec Welcome to machine des Pink Floyd. Qui aurait pu être le titre de mon film, d’ailleurs !

J’ai pensé à Thomas Poli parce que je me rappelais de lui lors d’un live avec ses machines. Je suis allé sur internet. J’ai cherché et je me suis rendu compte que ses machines modulaires vintage me faisait penser à la tour désuète et pourtant si « moderne ».

On ne se connaissait pas avec Thomas. 

Nous avons partagé des images, des mots et nous sommes partis ensemble pour l’aventure.

La musique originale fait partie de l’ADN de mes films. J’ai besoin de partager mon désir de film avec un musicien. Il y a là comme un défi. Mettre en son une émotion que je veux transmettre au spectateur. Pour cela il me faut trouver un transmetteur, un passeur d’émotion.  Que ce soit avec les deux Thomas ou Jérémie. 

Il y a d’abord une rencontre, un sujet, une écoute et une transgression. Car tous les trois n’ont jamais fait ce que j’attendais. Et ça, j’adore bousculer la lecture de mes images, le sens de ce que j’espérais pour aller regarder autrement ce qui aurait du être, ce qui était écrit. Ce n’est qu’à partir de ce moment là que l’image devient de la pâte image. C’est alors que l’on touche à ce que j’aime dans le montage documentaire. L’incertain, le sensible.

Thomas Poli a su donner à ce film une étrangeté, une dimension que je cherchais, de façon imaginaire bien sûr : celle que l’on retrouve dans les films d’anticipation. Le rétro futur en quelque sorte.

Découvrir les compositeurs :